mardi 31 mars 2015

Amour de l'uniforme, malaise : ce que pensent les policiers de leur métier

Dans une enquête de la Direction des ressources et des compétences de la police rendue publique lundi, 3500 fonctionnaires, du gardien de la paix au commissaire, se livrent sur leur quotidien.
Objectif du ministère de l'Intérieur ? Connaître l'état de ses troupes. De mai à juin dernier, un grand questionnaire a été lancé par la Direction des ressources et des compétences de la police (DRCPN) auprès des 142.000 agents du ministère. Elle a obtenu 45.000 réponses. Un échantillon "représentatif" de 3.500 fonctionnaires, du gardien de la paix au commissaire, a été défini. Il permet "pour la première fois", selon la DRCPN, d'établir un "baromètre social" dans cette profession souvent décriée, où un malaise a maintes fois été pointé du doigt par des syndicats de police ou des sociologues.
 
Alors, que dit cette enquête officielle ? Si les policiers aiment leur métier, ils pointent quelques dysfonctionnements au quotidien. Ils sont plus de 94% les fonctionnaires à répondre qu'il y a bien un malaise dans la police. Pareil pour le "climat social": il leur paraît "mauvais" ou "très mauvais" à près de 82%. Mais ces résultats, selon la DRCPN, sont "à nuancer": si "l'environnement est difficile", plus de 67% des policiers disent être "satisfaits" de leur métier et 74% persuadés de son "utilité dans la société".
 
Une embellie depuis les attentats du 11 janvier

 
Ils ont très majoritairement confiance en eux (98%), un peu moins dans leur hiérarchie (65%), jugent leurs relations de travail favorables s'agissant par exemple de l'initiative (85%), de leur autonomie (85%) voire des tâches qui leur sont confiées (67%). Ils sont beaucoup plus réservés sur leurs conditions matérielles, les possibilités d'avancement et l'organisation du travail.
 
 
64% jugent "sur les douze derniers mois" avant le questionnaire, effectué de mai à juin 2014, que les relations police/population se sont dégradées confirmant le fossé grandissant depuis plusieurs années. C'était avant les attentats de Paris en janvier, a observé la DRCPN, où la cote de la police a connu une embellie jamais vue et où les réponses auraient "peut-être été différentes". 62,7% avouent enfin que leur "motivation diminue" et disent ressentir du stress, de la fatigue et de "l'irritabilité: entre 6,1 et 7,1, sur une échelle de 10, dans le corps des gardiens de la paix qui constitue le gros des troupes.
  http://lci.tf1.fr/france/societe/amour-de-l-uniforme-malaise-ce-que-pensent-les-policiers-de-leur-8587593.html

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