Le plus dramatique de ces dossiers remonte à 2011. Le 20 septembre, Jonathan, 21 ans, trouvait la mort sur un chantier à Chef-de-Baie le 20 septembre 2011. Le jeune homme nettoyait le toit d'un bâtiment industriel. Une plaque en fibrociment a cédé sous son poids, il s'est écrasé huit mètres plus bas. Il ne portait pas de harnais.
Un mineur de 15 ans au travail
Jonathan travaillait pour son beau-père, un petit artisan de Niort. Lequel était sous-traitant - au noir - d'une PME rochelaise.L'artisan a tenté de berner les enquêteurs avec un faux contrat de sous-traitanceEt pendant que les secours intervenaient, cet homme de 55 ans se précipitait sur le toit pour déposer les équipements de sécurité - encore emballés - puis signer avec son collègue rochelais un contrat de sous-traitance… antidaté. Les enquêteurs n'avaient pas été dupes.
Ce n'est pas tout. Sur le chantier, se trouvaient également le petit frère de Jonathan, Sébastien, 15 ans, qui aurait dû, en bonne logique, être à l'école. Plus l'un de leurs copains, pas plus déclaré, payé et formé aux règles de sécurité que les deux frères.
Pour l'homicide involontaire et la dizaine d'autres infractions retenues, le procureur a requis un an de prison dont six mois ferme contre l'artisan. Et six mois avec sursis contre le gérant de la PME rochelaise pour le vrai-faux contrat de sous-traitance. Mais le tribunal n'a pas pu rendre son jugement.
Victime oubliée
Sa présidente s'est aperçue, un peu tard, que figurait au dossier une lettre de la maman de Jonathan se constituant partie civile contre son ex-compagnon. En l'absence des prévenus et de leurs avocats qui avaient quitté l'audience sans attendre le délibéré, il lui a été impossible de rouvrir les débats.Le dossier sera donc à nouveau plaidé lors d'une nouvelle audience début juin.
http://www.sudouest.fr/2015/03/07/un-artisan-juge-pour-la-mort-d-un-salariele-docker-etait-mort-ecrase-1851037-1391.php
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