Le chauffeur d'un bus Tisséo de la ligne 12 reliant Basso Cambo au Cours Dillon a été victime, hier matin à 8 h 35, d'une agression par un ou plusieurs usagers à l'arrêt Roc, avenue de Muret, à proximité de la place de la Croix-de-Pierre.
Le conducteur, blessé au visage, a été transporté aux urgences de l'hôpital Ducuing par les sapeurs-pompiers. Des conducteurs de la ligne 12 au départ de Basso Cambo ont aussitôt exercé leur droit de retrait pour protester «contre l'insécurité grandissante dans le réseau toulousain et particulièrement dans le secteur de Basso Cambo», selon Benjamin Bordères, secrétaire Sud Transport du CHSCT (comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail) de Tisséo, entraînant des perturbations sur la ligne 12, dont le service a été rétabli vers 11 h 30.
La direction de Tisséo a déploré une «incivilité violente mais isolée». Une enquête a été ouverte par la police et une autre par le CHSCT de Tisséo. Une table ronde aura lieu avec l'ensemble des conducteurs de la ligne 12 (23 chauffeurs sur cette ligne) aujourd'hui vendredi dans les locaux de Tisséo, avec les représentants de la direction et les syndicats.
Les circonstances de l'altercation sont encore floues. Selon Benjamin Bordères, de Sud, «un groupe d'individus a agressé verbalement le conducteur, lui lançant : «Ferme ta gueule et conduit». Alors que le chauffeur réclamait «un minimum de respect», il aurait été pris à partie et littéralement tabassé, le nez cassé et les pommettes abîmées. «Les chauffeurs sont de plus en plus victimes d'agressions parfois violentes», estime Benjamin Bordères, «la semaine dernière à Basso Cambo, un verre d'eau a été jeté à la figure d'une conductrice. De nombreux incidents se sont produits aussi sur la ligne 14. Le nombre d'atteintes aux personnes, conducteurs et usagers, les mains courantes sont en constante augmentation», affirme le responsable syndical sans toutefois produire de chiffres précis.
Olivier Poitrenaud, directeur général de Tisséo, évoque, lui, l'agression «du fait d'une seule personne, d'après le témoignage du chauffeur, un lycéen «pressé d'aller au bahut», un fait relevant «du caractériel», selon le directeur qui déplore le «climat de tension induit par de tels incidents, dont il faut tenir compte», mais qui réfute toute généralisation autour d'une ligne qui ne fait pas partie des lignes critiques».
http://www.ladepeche.fr/article/2015/03/06/2061488-chauffeur-bus-boxe-lyceen-retrouve-hopital.html
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