Un homme a été condamné hier pour violences sur sa compagne qui en a réchappé en sautant en marche. C'est une situation monstrueuse de souffrance infligée à une femme pendant 7 mois entre horreur, manipulation et humanité disparue.
Un déferlement de violences aggravées et habituelles sur sa concubine, et en récidive, dont un homme d'une trentaine d'années répondait hier au tribunal correctionnel de Perpignan. Tout s'est noué il y a quelques jours au sein du couple domicilié à Argelès. Lui est titulaire d'une carte de séjour et défavorablement connu notamment pour trafic de drogue. Sa vie se résume à "trois enfants de deux unions précédentes et des conneries . » Elle, âgée de 27 ans, est enceinte de 3 mois et demi et ne répond plus aux appels de sa famille depuis qu'elle s'est installée avec lui. À souffrir en silence. Battue tous les 2 ou 3 jours.
Alors ce soir-là, chez une amie à Collioure, elle veut mourir. Elle boit, enjambe la balustrade du balcon. Est retenue par son amie qui la cache lorsque son concubin s'enrage. À 4 jours de la fin de son contrôle judiciaire. Mais qu'importe. Il attrape sa compagne par les cheveux et la force à monter dans le véhicule. La jeune femme, d'une maigreur effrayante, trouve la force d'ouvrir la portière et saute en marche. Son concubin s'arrête, l'agrippe, l'insulte et l'enferme dans le coffre de son véhicule alors qu'elle crie à la mort.
Elle ne doit d'être encore en vie qu'à des témoins qui alertent aussitôt la gendarmerie. Mais la voiture poursuit sa course à vive allure et, dans l'énergie terrifiante du désespoir, la malheureuse ouvre le coffre et se jette sur la chaussée. "Préférant mourir plutôt que de continuer à vivre ce calvaire. » À la vue des forces de l'ordre, l'homme prend la fuite, puis perd le contrôle à Port-Vendres et s'immobilise après plusieurs tonneaux.
La victime, en sang, est évacuée vers l'hôpital où elle est toujours admise avec une ITT de 15 jours. "Plaie ouverte du crâne, corps tuméfié, dermabrasions multiples, traumatismes, les deux yeux au beurre noir, lésions sexuelles… », énumère son avocat, Me Jean Codognès, telle une liste détaillée et insupportable de l'horreur. "La meilleure façon de la protéger parce qu'elle était alcoolisée et que je ne pouvais pas la contrôler », tente vainement d'expliquer le prévenu.
Il a été condamné à 3 ans de prison dont 1 avec sursis (4 ans dont 1 avec sursis étaient requis) avec mise à l'épreuve pendant 2 ans, à la révocation d'un sursis d'un an, à l'interdiction de séjourner dans les P.-O. durant 5 ans et d'entrer en contact avec sa victime
http://www.lindependant.fr/2015/06/20/enceinte-son-ami-l-enferme-dans-le-coffre-de-la-voiture,2047110.php
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