Celle des ex-salariés de l’association AZF-Mémoire et Solidarité, toujours convaincus que l’industriel n’est pour rien dans la catastrophe, et celle, plus neutre, organisée par la mairie. L’ambiance et polie et recueillie mais il y a toujours cette hostilité silencieuse, cette impression de bras de fer, qui flotte dans l’air. Elle était d’autant plus perceptible cette année après que la Cour de cassation a remis les compteurs à zéro et renvoyé les deux camps dos à dos en ordonnant un nouveau procès en appel.
Du coup, chacun laboure son terrain. « Nous continuons à solliciter de nouveaux témoignages », a lancé au micro Jacques Mignard, le président d’AZF-Mémoire et Solidarité. L’ex-syndicaliste pense en effet « qu’il y a des gens qui ont des choses à dire et qui, 14 ans après, auront retrouvé une certaine liberté de parole ». Une théorie qui a le don de hérisser les autres parties civiles. « Tous les témoins ont été entendus, pas une fois mais dix fois, s’agace Stella Bisseuil, l’avocate de l’Association de familles endeuillées. Ce déni des ex-salariés, compréhensible sous le coup de traumatisme, est aujourd’hui encouragé par Total ».
« Je n’arrive pas à m’y faire. Cette gerbe de Total me donne la gerbe »Les représentants de l’industriel ont eux aussi déposé leur gerbe. Sans essuyer de quolibet. Mais ils n’ont pas échappé aux commentaires acerbes. « Je n’arrive pas à m’y faire. Cette gerbe de Total me donne la gerbe », a notamment lâché Gérard Onesta (EELV), tête de liste écologiste pour les élections régionales.
http://www.20minutes.fr/toulouse/1691491-20150921-azf-14-ans-apres-absence-verite-judiciaire-entretient-tensions
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