La présidente Élisabeth Gadoullet explique que Charline se trouvait «dans un milieu pervers» de par sa présence sur un site de rencontre et les réseaux sociaux. «Avec vous, elle tombe sur une image d'adulte qui l'emmène encore plus vers la perversité, qu'est-ce qui s'est passé ?», interroge la présidente. «Un moment d'égarement, je ne sais pas.» Franck avoue qu'il était amoureux d'elle et elle aussi. Pendant l'enquête, il a déclaré : «Cela a été un coup de foudre. J'aime Charline et c'est réciproque. Je sais que c'est hors la loi mais je l'aime toujours». Aujourd'hui, il a coupé court et ne répond plus aux courriers de Charline et a entamé une relation avec une femme de son âge.
L'avocate de la mère de Charline, partie civile, estime que Franck a profité de la crédulité de Charline. «Il a cassé l'enfance de cette jeune fille.» L'avocate fait ensuite part des demandes de la mère en matière de dommages et intérêts. Elle réclame rien moins que 20.000 €. Le père, qui s'est aussi constitué partie civile, demande, lui, 20.000 € pour sa fille et 5.000 € à titre personnel. Des parents visiblement plus prompts à battre monnaie qu'à s'occuper de leur fille.
«Pas de perversion, juste de la transgression morale»
François Jardin, vice-procureur, rappelle que la loi «obligeait» Franck «à mettre le holà à cette relation. «Elle n'était pas apte à apprécier le caractère gravissime de la situation. Elle recherchait un pigeon pour la sortir de sa réalité.» François Jardin relève également des écritures différentes dans les lettres d'amour de Charline. Et de s'interroger sur la stabilité affective de l'adolescente.Pour Me Stéphanie Balespouey, conseil de Franck, «cette histoire, c'est la rencontre de deux immaturités… Il n'y avait aucune perversion mais de la transgression morale, des deux côtés». L'avocate ajoute que la mère de Charline «était au courant de la situation. Elle a choisi de laisser sa fille seule pour qu'elle retrouve son amant et n'a déclaré une fugue que dix jours après et vient réclamer aujourd'hui 20.000 €».
Le tribunal a condamné Franck à 100 jours-amendes à 15 €. Il a ordonné son inscription au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles (FIJAIS). Il a réduit à une juste mesure les demandes de la mère en lui octroyant 300 € de dommages et intérêts et a débouté les demandes du père.
(1) Les prénoms ont été changés.
http://www.ladepeche.fr/article/2016/02/19/2280301-amour-impossible-entre-homme-42-ans-ado-14-ans.html
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