lundi 20 février 2017

Pour sa femme malade, il se bat contre le système

Depuis plusieurs années, la femme d'Éric Grimal est atteinte d'une maladie neurodégénérative rare. Le Figeacois se bat pour obtenir une prise en charge globale.
Apparentée à Alzheimer, la dégénérescence fronto-temporale est une maladie rare, qui n'a malheureusement pas de traitement et qui ne se guérit pas. Le terrible diagnostic, enfin posé par un professeur toulousain en 2012, est tombé comme un couperet pour la femme d'Eric Grimal qui présentait depuis plusieurs années des troubles du comportement. Au fil du temps, la maladie s'est installée progressivement, insidieusement et a fait basculer la vie de ce couple figeacois dynamique qui n'avait même pas encore fêté ses 60 ans. C'est alors un véritable parcours du combattant qui a commencé. En karatéka confirmé, Eric Grimal se bat depuis avec courage et sans relâche pour offrir la meilleure prise en charge possible à sa femme

Reconsidérer la prise en charge

Aujourd'hui usé par des années de lutte, des dizaines de courriers envoyés et de multiples démarches engagées, le mari aimant devenu «un aidant» veut dénoncer haut et fort le problème majeur de la prise en charge. L'Agence régionale de santé considère en effet que sa femme bénéficie aujourd'hui d'un hébergement et non pas de soins. Aucune aide, mis à part une allocation accordée par le conseil départemental pour la dépendance, ne lui est accordée. «J'ai écrit au président de la République, à l'ARS, aux élus locaux, j'en ai rencontré d'ailleurs certains. Ce n'est pas normal que les pouvoirs publics n'envisagent pas de faire prendre en charge ce type d'hébergement. Il faut reconsidérer la prise en charge, c'est une priorité» s'indigne l'ancien commercial qui ne décolère pas. «On n'est pas à l'hôtel ou au club Med quand même. On ne choisit pas d'y aller».
Depuis deux ans, sa femme a intégré l'unité Alzheimer de l'EHPAD de Bagnac-sur-Célé. «Attention je n'ai aucun grief à formuler contre le personnel qui travaille dans des conditions de plus en plus compliquées. Mais si on s'occupe d'elle au quotidien pour la toilette, les repas, pour le reste ce n'est pas adapté à sa maladie puisqu'elle ne souffre pas d'Alzheimer» déplore Eric qui pointe du doigt par ailleurs un grave problème d'orientation dès le départ. «Au début, on te dit : il faut maintenir le plus possible la personne à son domicile, puis après quand ce n'est plus possible on te parle d'accueil de jour, et puis après d'unité Alzheimer en EHPAD mais sans dire qu'il y a aussi des Maisons d'accueil spécialisées où les patients sont pris en charge presque complètement». Pour l'heure, les demandes et les recours d'Eric Grimal n'ont pas abouti. Mais il ne baisse pas les bras et hausse le ton pour faire bouger «le système». Un combat personnel qui pourrait un jour aider aussi de nombreuses familles touchées par la maladie

http://www.ladepeche.fr/communes/figeac,46102.html

Aucun commentaire: