Le calvaire de Céline Maréchaux aura duré deux longues heures. L'épouse du préfet de l'Orne, prise en otage mercredi en gare de Bordeaux par un homme armé de deux sabres japonais, a toutefois confié à son mari avoir eu l'impression que son agresseur était aussi désarçonnée qu'elle. «Elle a bien-sûr eu peur, mais elle a eu le sentiment que ce garçon, qui parfois était très contraignant, donnait un peu l'impression de s'accrocher comme un noyé à une bouée», explique Bertrand Maréchaux. L'homme était dangereux, «mais ce n'est pas pour cela qu'il était à l'aise dans sa démarche», précise le préfet. Il raconte d'ailleurs que son épouse n'a pas tenté de discuter avec le forcené, laissant les forces de police s'en charger.
Le jeune homme, un Malien de 25 ans, condamné en 2009 pour outrage à agents et tentative de soustraction d'une arme à un policier était sorti du centre de détention d'Uzerche (Corrèze) la semaine dernière. Armé de deux lames japonaises de 70 cm de longueur, le forcené, souffrant vraisemblablement de problèmes psychiques, avait décidé de prendre plusieurs personnes en otage dans le train en provenance de la Rochelle pour demander la révision de sa condamnation. Une quinzaine de passagers avaient pu sortir du wagon. L'épouse du préfet, elle, était restée prise au piège.
C'est aux alentours de 21h30 que le GIPN (Groupe d'intervention de la police nationale) a pu intervenir pour libérer la victime. Le forcené, désarmé, a aussitôt été placé en garde à vue.
La victime, elle, aura fait preuve de sang-froid pendant et après la prise d'otage. Pour preuve, cette cadre à la SNCF n'a changé à son planning et est allée tenir une réunion prévue de longues dates à Bordeaux le lendemain, comme si de rien n'était.
http://www.leparisien.fr/bordeaux-33000/le-ravisseur-de-l-epouse-du-prefet-aussi-desarconne-que-sa-victime-07-07-2011-1524413.php
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