samedi 3 septembre 2011

Prison ferme pour un couple

Deux ans de prison ferme avec mandat d’arrêt décerné à l’audience à l’encontre de Sonia Jibrane, 22 ans. Deux ans de prison également avec maintien en détention pour Mehdi Lamboley, 31 ans, auxquels s’ajoute la révocation de trois peines de prison avec sursis pour un total de 42 mois supplémentaires… Telles ont été les sanctions infligées hier par le tribunal correctionnel présidé par le magistrat Christophe Aubertin. Le 17 août, l’affaire avait été présentée en comparution immédiate, mais un renvoi avait été demandé. Hier, seul le Dijonnais Mehdi Lamboley, maintenu en détention, était présent au procès…

Un vol de vêtements

Le samedi 13 août 2011, une patrouille de police est appelée à Chenôve, pour un vol de vêtements à Babou. Il est question d’interpeller un couple. Un employé du magasin affirme avoir vu un homme mettre un pantalon en boule dans un sac. Il explique avoir suivi le couple, sorti précipitamment du magasin. C’est alors qu’il a été victime de violences. La femme l’a griffé et mordu au biceps. L’homme lui a asséné des coups de poing et des coups de pied… Une version confirmée par un vigile. Interpellé, Mehdi Lamboley s’est rebellé. Muni d’un certificat d’incapacité de travail d’une journée, un policier a déposé plainte.
Quant au sac de vêtements volés, il contenait deux pantalons, et des sous-vêtements pour un montant de 290 euros.

Des proportions

Assurément, l’affaire a pris des proportions importantes, au vu de la personnalité des deux prévenus, tous deux déjà connus des services de justice.
Hier à l’audience, Mehdi Lamboley a contesté le vol et les violences volontaires. « Je n’ai jamais rien volé ! Vous pouvez regarder mon casier. J’ai juste rejoint mon amie après les faits ! »
Son casier est effectivement garni de 20 condamnations, dont 6 pour violences et 5 pour rébellion. Equipé d’un bracelet électronique en juin, il venait d’achever une peine le 10 août. « J’avais bu », s’est-il défendu, et je me suis énervé quand j’ai vu qu’on m’accusait alors que je n’avais rien volé ! ». Le casier de son amie, une mère de famille d’un enfant, au RSA, porte quatre mentions : vol aggravé, contrefaçon, escroquerie, vol en réunion…
Au final, Mehdi Lamboley a été relaxé pour la tentative de vol, mais il a été reconnu coupable des violences et de la rébellion. Son amie a été condamnée pour la tentative de vol, et les violences.
A noter que 300 euros de dommages et intérêts, et 400 au titre des frais de justice, ont été octroyés au policier partie civile, défendu par M e Géraldine Garon.

Aucun commentaire: