C'est un miraculé qui s'est présenté à la barre du tribunal correctionnel de Reims pour demander réparation à son employeur. Benjamin de Nicolas, un jeune compagnon du devoir, âgé de 22 au moment des faits, revient de loin. Le 9 septembre 2008, alors qu'il n'avait ni casque, ni harnais de sécurité, le jeune couvreur avait fait une chute de 12 mètres.
Grièvement blessé
L'armature de l'échafaudage qu'il était en train d'installer avait cédé sous le pas du couvreur, à l'une des extrémités. Le jeune homme était passé au travers des planches, avant de percuter le sol 12 mètres plus bas. Il travaillait sur un chantier de réfection de toiture d'un immeuble cossu situé à l'angle des rues Albert-Deville et Docteur-Pozzi à Reims.
Il n'avait dû son salut qu'à la présence d'une planche tombée entre le sol et le mur de l'immeuble, raison pour laquelle il avait percuté le sol sur la hanche droite et non sur la tête. Grièvement blessé, le pronostic vital du couvreur avait été réservé pendant 72 heures.
Finalement, après six semaines d'immobilisation et un an de rééducation, Benjamin de Nicolas est presque entièrement rétabli, un vrai miracle au regard de la chute et de l'absence de tout matériel de sécurité. Il ne savait d'ailleurs même pas, si le matériel de sécurité était disponible.
Son employeur, Alain Boelle, qui s'est montré particulièrement touché par ce regrettable accident du travail, a été reconnu coupable de négligences et de violation manifeste des obligations de sécurité. Le tribunal a estimé que les bases élémentaires de sécurité n'avaient pas été respectées. Il a été condamné à un mois de prison avec sursis, 20 000 euros d'amende dont 10 000 euros avec sursis.http://www.lunion.presse.fr/article/marne/accident-du-travail-lemployeur-condamne-pour-negligences
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