Il détrousse une mamie : six mois ferme

Sur le parking d'un supermarché, un homme n'a pas hésité à dérober le sac d'une vieille dame. Il écope de six mois ferme.

LA sinistre liste des agressions et des vols ne risque pas de se clore. Une ligne de plus a d'ailleurs récemment été inscrite dans la cité des sacres. Cette fois, c'est une vieille dame de 84 ans qui a été la proie d'un voleur (notre édition du lundi 2 janvier). Les faits remontent au 31 décembre sur le parking du supermarché Carrefour-Cernay. C'est là que cette femme âgée va voir un homme se ruer vers elle et repartir avec son sac. Fait d'importance, la retraitée n'a pas été bousculée par son agresseur. Et c'est bien pour cela que Christophe P. se retrouve à la barre du tribunal de Reims, en procédure de comparution immédiate. Tout au long de l'audience, il soutiendra ne pas être l'auteur de ce vol. Selon lui, c'est une autre personne, qu'il a voulu « dépanner », « qui est le véritable auteur ». Et bien évidemment, « pour éviter les représailles », le vrai voleur n'a pas de nom.

« Je n'ai rien fait »

Toute l'argumentation de Christophe P. tourne autour de cet homme qu'il « a connu en détention, il y a quelques années de cela » et qu'il voulait aider en le rapprochant du centre commercial de la route de Cernay. « Je l'ai vu revenir avec un sac à main, je me doutais bien de sa provenance mais je n'ai rien fait. » L'ensemble des témoins disent le contraire. La tenue vestimentaire et les plaques de la voiture correspondent bien à celles de Christophe P. Idem lors du « tapissage » au commissariat, où parmi plusieurs photographies, les témoins ont formellement identifié Christophe P.
« Vous vous rendez compte que vous êtes en état de récidive légale et que vous risquez la peine plancher qui est de deux ans ? », reprend le président. « Je veux bien rembourser la victime parce que je trouve déguelasse de voler des personnes âgées », continue le prévenu. Un ange passe. Le parquet ne sera pas ému et réclamera de la prison ferme avec mandat de dépôt. Le tribunal se montrera plus clément en condamnant Christophe P. à un an de prison dont six mois avec sursis, une obligation de soin, une obligation de travailler et un sursis avec mise à l'épreuve d'une durée de deux ans.
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