La justice est parfois rapide. Arrêtés par la police bordelaise le 14 octobre 2006, trois Albanais ont été condamnés le 17 octobre suivant en comparution immédiate à dix-huit mois de prison ferme pour trafic de cocaïne. Mais la justice peut aussi être lente. Hier, au tribunal correctionnel de Bordeaux, onze personnes ont été condamnées hier dans le cadre de ce même dossier. Ces dix hommes et une femme, aujourd'hui âgés entre 30 et 50 ans étaient en lien direct ou collatéral avec les trois Albanais. Deux des onze prévenus leur achetaient de la drogue, principalement de la cocaïne et la revendaient à un cercle de connaissances qui parfois revendaient à leur tour, à Bordeaux, Lacanau, Saint-Médard-en-Jalles et Le Taillan.
Des regrets
D'où la présence à la barre de profils atypiques. Comme cet ancien chef d'entreprise, qui a connu son heure de gloire entre 1996 et 2002, avant de se laisser emporter par une consommation « hystérique » de cocaïne, selon l'expression de son avocat, Me Chaveron, et de perdre sa société. L'homme a pris jusqu'à dix grammes de cocaïne par semaine à 50 euros le gramme, avant d'arrêter. Parmi les autres prévenus, il y avait deux artisans, un employé municipal, un technicien en informatique. Unanimement, ils regrettent cette période de leur vie. Plusieurs ont parlé d'erreur de jeunesse.
Sans détour, le vice-procureur Jean-Louis Rey jugeait « scandaleux que cette affaire ne soit jugée qu'aujourd'hui ». Il requérait des peines de 18 et 15 mois de prison pour les principaux prévenus. Le tribunal a prononcé des peines qui couvrent le temps de détention provisoire pour ceux qui en ont fait et des peines avec sursis pour les autres.
http://www.sudouest.fr/2012/01/04/une-lourde-erreur-de-jeunesse-595605-2780.php
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