Au cours du mois de décembre, un début de psychose a occupé les esprits à Soisy-sous-Montmorency. En deux semaines, une série de pavillons en chantier, des cabanons de jardin ou des bennes de gravats sont incendiés. Sans compter les dégradations de voitures. Devant l’accumulation des plaintes, les policiers d’Enghien ont multiplié les contrôles d’identité et sont remontés ainsi jusqu’à Adrian, 18 ans.
Interpellé le 20 janvier, il a reconnu l’intégralité des faits sans vraiment s’expliquer. En garde à vue, il avait laissé entendre avoir agi par ennui.
Marqué par des troubles de la personnalitéA l’audience, lorsque le président Charpier lui demande le pourquoi de ses gestes, c’est d’abord un long silence. Ensuite, il tente de trouver une réponse dans l’arrêt de son traitement, décidé de son propre chef. Adrian est marqué par des troubles de la personnalité qui remontent au plus jeune âge. Son avocat souligne qu’il était suivi par plusieurs spécialistes pour son hyperactivité. Les experts psychiatres évoquent son parcours chaotique, le décrivant comme impulsif ou instable. Ils insistent sur la nécessité de poursuivre les soins, mais l’estiment responsable de ses actes sur le plan pénal.
« Il est incapable d’exprimer ses sentiments, ses regrets, même s’il les ressent. C’est un enfant qui a toujours été rejeté, dès la maternelle. Considérez ses actes comme un appel au secours à ses parents », plaide l’avocat du prévenu, qui précise que ses parents envisageaient récemment son hospitalisation. A l’audience, sa mère est effondrée. L’avocat précise également qu’il ne faut pas tout mettre sur la tête de son jeune client qui avait été soupçonné de 23 incendies, dont ceux d’une étude d’huissiers. Les parties civiles, représentées en partie par Mes Marion Ménage et Caty Richard, préciseront leurs préjudices lors d’une prochaine audience.
http://www.leparisien.fr/val-d-oise-95/le-pyromane-condamne-a-un-an-de-prison-31-01-2012-1838044.php
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