Il était un peu plus de 14 h lorsque, à quelques centaines de mètres seulement de là, de l’autre côté de la rue de Dole, la jeune paysagiste du service des espaces verts de la Ville de Besançon a été prise pour cible par un tireur isolé dans le quartier de Planoise, à Besançon.
« C’est la tête qui était visée »
« Elle était avec deux collègues en train d’effectuer des travaux de désherbage à proximité du centre culturel Mandela quand cela s’est produit », poursuit le compagnon de la victime.« Elle se trouvait donc accroupie au moment où le tireur l’a ciblée, heureusement qu’elle s’est relevée juste à ce moment-là car selon elle, c’est la tête qui était visée. »
Par chance, le projectile a ricoché sur le téléphone portable que la jeune femme avait placé dans sa poche.
Une balle de 22 long rifle ?
« D’après les sapeurs-pompiers et le personnel médical, la blessure – une plaie ouverte entourée d’un gros hématome en haut de la cuisse gauche – serait compatible avec une balle de 22 Long Rifle. » Si selon les policiers de la sûreté, le projectile n’avait pas encore été retrouvé hier en fin d’après-midi, il est invraisemblable qu’un tir de carabine à plomb type 4.5 mm, comme ceux qui avaient défrayé la chronique planoisienne en décembre 2002, ait causé ce type de lésions.« Climat de tension croissant »
Sauve physiquement mais très choquée psychologiquement, la victime est ressortie du CHU en fin d’après-midi.Si elle n’a pas souhaité s’exprimer directement, son compagnon a en son nom décrit « le climat de tension croissant auquel les agents municipaux sont confrontés lorsqu’ils travaillent dans le quartier de Planoise. Il n’est pas rare qu’ils soient invectivés et pris à partie. Ils subissent un véritable harcèlement. Tout cela parce qu’ils représentent la municipalité ? Je n’en sais rien. En revanche, je peux vous dire que Juliette, qui est dotée d’une forte personnalité – et il en faut lorsque vous êtes la seule femme dans une équipe de trente personnes – est complètement bouleversée par ce qu’elle vient de subir. Une telle violence gratuite, c’est intolérable. »
La municipalité a porté plainte. L’enquête se poursuit. À quelques mètres de l’endroit où la jeune femme a été blessée, des affiches placardées sur le centre culturel Mandela proclament : « On sème ! à Besançon Planoise. Du 21 au 31 mai. Légende urbaine et théâtre végétal. »
http://www.estrepublicain.fr/actualite/2012/05/22/blessee-par-balle-a-planoise
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