mardi 22 mai 2012

Besançon : blessée par balle à Planoise

«Elle était en train de se relever quand la détonation a retenti. Sinon, elle prenait la balle en pleine tête. » Le teint blème, la voix blanche, Fabien Olivier vient de sortir des urgences du CHU où sa compagne, Juliette, 35 ans, a été admise quelques heures plus tôt.
Il était un peu plus de 14 h lorsque, à quelques centaines de mètres seulement de là, de l’autre côté de la rue de Dole, la jeune paysagiste du service des espaces verts de la Ville de Besançon a été prise pour cible par un tireur isolé dans le quartier de Planoise, à Besançon.

« C’est la tête qui était visée »

« Elle était avec deux collègues en train d’effectuer des travaux de désherbage à proximité du centre culturel Mandela quand cela s’est produit », poursuit le compagnon de la victime.
« Elle se trouvait donc accroupie au moment où le tireur l’a ciblée, heureusement qu’elle s’est relevée juste à ce moment-là car selon elle, c’est la tête qui était visée. »
Par chance, le projectile a ricoché sur le téléphone portable que la jeune femme avait placé dans sa poche.

Une balle de 22 long rifle ?

« D’après les sapeurs-pompiers et le personnel médical, la blessure – une plaie ouverte entourée d’un gros hématome en haut de la cuisse gauche – serait compatible avec une balle de 22 Long Rifle. » Si selon les policiers de la sûreté, le projectile n’avait pas encore été retrouvé hier en fin d’après-midi, il est invraisemblable qu’un tir de carabine à plomb type 4.5 mm, comme ceux qui avaient défrayé la chronique planoisienne en décembre 2002, ait causé ce type de lésions.

« Climat de tension croissant »

Sauve physiquement mais très choquée psychologiquement, la victime est ressortie du CHU en fin d’après-midi.
Si elle n’a pas souhaité s’exprimer directement, son compagnon a en son nom décrit « le climat de tension croissant auquel les agents municipaux sont confrontés lorsqu’ils travaillent dans le quartier de Planoise. Il n’est pas rare qu’ils soient invectivés et pris à partie. Ils subissent un véritable harcèlement. Tout cela parce qu’ils représentent la municipalité ? Je n’en sais rien. En revanche, je peux vous dire que Juliette, qui est dotée d’une forte personnalité – et il en faut lorsque vous êtes la seule femme dans une équipe de trente personnes – est complètement bouleversée par ce qu’elle vient de subir. Une telle violence gratuite, c’est intolérable. »
La municipalité a porté plainte. L’enquête se poursuit. À quelques mètres de l’endroit où la jeune femme a été blessée, des affiches placardées sur le centre culturel Mandela proclament : « On sème ! à Besançon Planoise. Du 21 au 31 mai. Légende urbaine et théâtre végétal. »

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2012/05/22/blessee-par-balle-a-planoise

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