Un plafond s’est effondré vendredi dans une habitation du centre-ville. Il n’y a pas eu de blessé, mais trois familles ont dû être relogées.
Le regard hébété, ils sont une quinzaine à assister depuis le trottoir aux allées et venues des pompiers, policiers et techniciens de la ville. Vendredi, en milieu d'après-midi, les locataires du numéro 40 de la rue des Glatiniers n'ont eu que le temps de prendre quelques affaires avant de devoir quitter les lieux.
« Le plafond s'est effondré cette nuit, raconte calmement l'occupant de rez-de-chaussée les mains chargées de valise. J'étais dans le salon. ça n'a pas fait de bruit, on s'en est aperçu que ce matin. »
Il loue l'appartement avec son amie enceinte et l'enfant de cette dernière. A l'intérieur, une forte odeur d'humidité emplie le logement. Une partie du plafond est à terre et une poutre a bougé de son axe. Les sapeurs-pompiers ont préconisé d'évacuer les lieux avant que la décision ne soit prise de reloger tout le monde.
Une fuite d'eau depuis un mois
Au premier étage, un couple et ses cinq enfants, dont la mère est en fauteuil roulant, ne savent pas où aller. Le centre communal d'action sociale de la ville leur a trouvé un logement provisoire. « C'est inadmissible de louer de tels logements insalubres, gronde Freddy Grzeziczak le président du CCAS, présent sur place. Il faudra un jour que ces marchands de sommeil prennent leurs responsabilités. »
Le propriétaire n'était pas joignable vendredi après-midi, tandis que ses locataires étaient évacués. Les habitants du dernier étage ont trouvé l'hospitalité chez des proches, tout comme la famille du rez-de-chaussée qui avait pourtant donné l'alerte il y a plusieurs semaines.
« Il y avait une fuite d'eau depuis un mois environ, témoigne l'occupant. Le proprio nous a dit qu'il enverrait un plombier mais il n'est jamais venu. L'eau coulait depuis le plafond et touchait les fils électriques de la lampe. On vivait avec des seaux ». Lui et sa famille sont désormais hébergés chez sa mère.
Devant le risque d'effondrement total de l'immeuble, la porte a été provisoirement condamnée en attendant que des experts viennent évaluer la dangerosité. Un arrêté municipal a été pris pour classer l'immeuble insalubre. La date du retour des locataires n'est pas encore connue, mais ils pourraient bien ne jamais retourner vivre dans ce que qualifie le frère d'un relogé « un taudis »
http://www.aisnenouvelle.fr/article/faits-divers-%E2%80%93-justice/le-plafond-secroule-14-personnes-relogees
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