Il était environ 16 h 30, hier, lorsqu'un résident de l'immeuble donna l'alerte. Un homme, âgé d'une soixantaine d'années, visiblement en état d'ivresse, se trouvait sur son balcon qui surplombe l'avenue Douzans d'une dizaine de mètres, face à l'hôtel Clément Ader. Armé d'un fusil de chasse, il proférait des propos incohérents et, soudain, tira plusieurs cartouches sur des fourgons de passage dans cette avenue très fréquentée à cette heure de l'après-midi, surtout un vendredi.
Avec un taser
Immédiatement sur les lieux, les gendarmes de la brigade de Muret, rejoints par leurs collègues du PSIG (peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie), commencèrent par neutraliser la circulation sur le tronçon entre les ronds points d'Intermarché et de l'avenue de l'Europe, tandis qu'un officier de la compagnie, porteur d'un gilet pare-balles, engageait des négociations avec le tireur, resté sur son balcon, les mains bien visibles. Ce qui a conduit le lieutenant Adelin à monter au second étage, tandis qu' un gendarme poursuivait le dialogue. L'officier est entré dans l'appartement, dont la porte d'entrée n'était pas verrouillée. À l'aide d'un « taser », il a neutralisé l'individu.L'intervention a duré une dizaine de minutes. Elle n'a pas suscité d'émoi dans la résidence, dont beaucoup d'appartements étaient alors inoccupés. L'individu, qui vit seul chez lui, a justifié son geste par un excès de colère « contre les nuisances sonores répétées depuis de longs mois » du chantier voisin de l'immeuble de bureaux. L'excès d'alcool aurait attisé sa folie meurtrière. C'est effectivement un miracle qu'il n'ait atteint aucun automobiliste. Le tireur, placé en garde à vue, a été transféré dans les locaux de la brigade des recherches. Le commandant Estève, commandant de compagnie, et le colonel Tavart, commandant le groupement de gendarmerie, étaient également sur place et ont félicité leurs hommes pour leur sang-froid
http://www.ladepeche.fr/article/2012/06/16/1379218-un-tireur-fou-neutralise-en-dix-minutes.html
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