lundi 17 septembre 2012

Meurtre de la Roue à Pamiers : le procès en appel

Mekki Boughouas avait fait appel du jugement qui le condamnait à 30 ans de réclusion. Le procès du meurtre de Julien Fernandez, à la Roue, qui avait défrayé la chronique en 2008, revient à nouveau devant les juges cette semaine, devant la cour d'appel de Toulouse.
Nouvel épisode dans les suites de l'affaire de la Roue, ce meurtre qui avait défrayé la chronique à Pamiers en janvier 2008. Un nouveau procès a lieu cette semaine à Toulouse, voulu par Mekki Boughouas qui avait été condamné au printemps 2 011 à trente ans de réclusion criminelle par la cour d'assise de Foix, et qui a fait appel du jugement.
Le dimanche 13 janvier 2008, Julien Fernandez était découvert sans vie près des locaux de la discothèque familiale, lardé d'un très grand nombre de coups de couteaux. S'ouvrait une semaine pendant laquelle sa famille, et toute la ville de Pamiers ont vécu sous le choc de ce meurtre, qui touchait un enfant de la ville, très connu, et bien au-delà du monde de la nuit. Un garçon assassiné quasiment le jour même où, voulant changer de vie, il s'apprêtait à tourner la page de la discothèque. Simplement tué pour lui dérober la recette de la soirée, 6 000 euros. Rapidement les policiers arrêtaient deux comparses, Mekki Boughouas et Othman el Houari, découvraient aussi les cagoules utilisées pour l'agression, et une trace ADN de Mekki Boughouas, sur une des cagoules. L'affaire était dans le sac. Plus tard un autre complice Kamal Azzouzi était appréhendé.
Le premier procès s'était déroulé au mois de juin 2 011. Mekki Boughouas était reconnu coupable du meurtre et condamné à 30 ans. Quatre ans de prison dont deux avec sursis pour Othman El Houari et l'acquittement pour Kamal Azzouzi. Un procès qui fut un retour au supplice pour la famille Fernandez, obligée de revivre l'atmosphère de ces jours terribles, d'imaginer la violence avec laquelle son fils a été tué, puisqu'on l'a retrouvé portant sur le corps 42 plaies faites au couteau ! Une famille obligée de revivre aussi ces jours particulièrement pesants au cours desquels le cœur de Pamiers avait cessé de battre, tout entier tourné vers ce meurtre qui touchait la jeunesse, le monde de la nuit, le monde sportif et le milieu associatif en général. D'une certaine façon, l'arrestation rapide des individus impliqués dans cette affaire avait apporté un grand soulagement aux Appaméens. Lesquels furent des milliers à prendre part aux obsèques de Julien.
Ce procès en appel rouvre la plaie, surtout pour la famille Fernandez : «Le mal nous ronge et lui a encore le droit de rajouter du mal, de la douleur !», écrivait voilà quelques mois, à l'annonce du nouveau procès, Patrick, le père de Julien.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/09/17/1441350-meurtre-de-la-roue-en-appel.html

Aucun commentaire: