Montrouge : cinq balcons s’écrasent au pied de l’immeuble

Dans les débris, on distingue un transat, un pouf, des pots de fleurs ou encore un étendoir garni de linge en train de sécher. « Par chance, personne n’était sur son balcon à ce moment-là. Et heureusement, il n’y avait pas d’enfants dans la cour », soufflaient samedi quelques résidants du 101, rue Gabriel-Péri à Montrouge.  En cette fin d’après-midi ensoleillée, cinq balcons de leur immeuble se sont soudainement effondrés, côté cour. Appelés à 17h40 et arrivés sur place moins de dix minutes plus tard, les secours ont constaté que cinq balcons s’étaient détachés du mur du bâtiment, du cinquième au premier étage. Seule l’avancée du sixième est restée en place. Il semblerait qu’un balcon se soit détaché en premier et se soit effondré sur les autres.

Si les locataires avaient déjà constaté des problèmes d’évacuation des eaux de pluie sur les balcons, aucun n’imaginait qu’ils pourraient se désolidariser du mur de cet immeuble, construit en 1999.

« J’ai entendu un premier bruit, comme si une armoire tombait chez mon voisin, puis tout de suite après un fracas énorme, comme une explosion, témoigne un habitant, encore sous le choc. Quand on a vu les balcons qui s’étaient écrasés les uns sur les autres, on a tout de suite regardé les portes-fenêtres et, heureusement, aucune n’était ouverte. » Heureuse coïncidence, la plupart des locataires dont les logements donnaient sur les balcons effondrés étaient absents. Tout le monde a néanmoins été soulagé d’apprendre qu’aucune victime ne se trouvait sous les décombres. La présence du chien de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris avait inquiété les locataires, rongés par l’angoisse pendant les recherches.

Une cinquantaine de personnes ont été évacuées le temps de procéder aux vérifications, avant de pouvoir regagner leurs logements. Les pompiers et les policiers ont interdit l’accès à la cour. Et des affiches ont été posées sur les portes des locataires pour leur demander de ne plus utiliser leur balcon. « Le responsable de Sofilogis, gestionnaire de l’immeuble, m’a assuré qu’il ferait venir une société pour condamner les portes-fenêtres », a indiqué un représentant des locataires. La direction de Sofilogis était injoignable hier.

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