Etudiant disparu à Bordeaux : la thèse accidentelle confortée

Agnès Auboin, vice-procureur, secrétaire générale du parquet de Bordeaux, a confirmé hier en fin d’après-midi que les premiers éléments recueillis autour du corps retrouvé samedi à Saint-André-de-Cubzac tendaient à confirmer qu’il s’agissait bien de Cédric Briant.
« Ce corps est vêtu de façon identique à la description faite par les amis de Cédric des vêtements qu’il portait. Avec une chemise aux motifs reconnaissables et un pantalon d’une marque particulière et des chaussures bateau de la couleur indiquée. De plus, une carte d’identité à son nom a été retrouvée dans une de ses poches. »

Néanmoins, le parquet de Bordeaux veut obtenir des réponses à toutes les questions soulevées par la disparition du jeune étudiant poitevin, dans la nuit du 18 au 19 mai dernier. La vice-procureur souligne que des analyses complémentaires de police scientifique et des analyses ADN doivent encore être effectuées avant de pouvoir être pleinement affirmative.
Lésion à l’oeil droit
Agnès Auboin a également donné quelques indications sur les résultats de l’autopsie pratiquée aujourd’hui par l’institut médico-légal de Bordeaux. « Elle a été pratiquée par deux experts médecins légistes. Ils ont constaté une lésion au niveau de l’œil droit compatible avec une chute sur une surface plane et dure comme une surface goudronnée. Mais pas avec un coup de poing par exemple. Il n’y a pas non plus de lésion défensive. »
Ce qui conduit le parquet à privilégier la chute accidentelle. « Nous poursuivons néanmoins les investigations avec des analyses plus approfondies notamment des poumons qui peuvent s’y trouver. Nous avons aussi demandé une analyse des marées et des courants lors de la disparition de Cédric », poursuit Agnès Auboin.
Le parquet veut entre autres comprendre comment le corps a pu ainsi dériver et passer de la Garonne à la Dordogne. « Nous souhaitons avoir un maximum de certitudes. Mais nous savons que des corps de personnes tombées dans la Garonne à Bordeaux, notamment lors de suicides, ont été retrouvés parfois à Langon, parfois à Libourne. »
Les dernières images du jeune homme à proximité du pont Chaban-Delmas, ainsi que celles peu lisibles d’une silhouette entrant sur le pont vont aussi être analysées de façon très approfondie.

http://www.sudouest.fr/2013/06/04/la-these-accidentelle-confortee-1073774-2937.php