Manque de papier, odeurs, saleté, non-respect de l'intimité... Ce sont les complaintes des collégiens et lycéens français révélées par le rapport annuel de l'Observatoire de la sécurité et de l'accessibilité des établissements d'enseignement, rendu public mardi. Rapport qui épingle les établissements du secondaire. Les élèves ont été invités à répondre à un questionnaire sur l'état des sanitaires dans leur collège ou lycée : 42% des mentions concernent le manque de papier, 34% le comportement des autres élèves et 32% les odeurs.
"Il faut savoir que les toilettes fonctionnent correctement, d'après nos enquêtes, seulement dans quatre établissements secondaires sur dix", déplore Jean-Marie Schléret, président de l'Observatoire, cité par l'Alsace. "Dans seulement 50 % des établissements, il est possible d'accéder à une source d'eau potable en dehors des toilettes". Un résultat peu reluisant.
"Il faut savoir que les toilettes fonctionnent correctement, d'après nos enquêtes, seulement dans quatre établissements secondaires sur dix", déplore Jean-Marie Schléret, président de l'Observatoire, cité par l'Alsace. "Dans seulement 50 % des établissements, il est possible d'accéder à une source d'eau potable en dehors des toilettes". Un résultat peu reluisant.
Bagarres et agressions
Les toilettes des établissements scolaires sont en plus le théâtre de violences. 21% des collèges signalent des bagarres et agressions dans les sanitaires réservés aux garçons. Un pourcentage qui tombe à 13% dans les lycées professionnels et à 4% dans les lycées généraux et technologiques. Les toilettes sont également lieu de transgression où les élèves se cachent pour fumer et consommer de l'alcool (fait signalé par 10% des lycées généraux pour les garçons) et des drogues. Cuvettes bouchées, sol imprégné d'urine, portes cassés : les dégradations sont également fréquentes.
"Le problème des toilettes n'est pas une fatalité"
Le rapport conclut que "le 'problème des toilettes' n'est pas une fatalité. S'en saisir ne doit pas être tabou, vu les conséquences induites sur la santé et le bien-être." Ainsi, l'Observatoire propose une liste de préconisations comme la mise en place de sols antidérapants, de "plafonds nettoyables et non utilisables comme cachette", de "distributeurs de papier-toilette nouvelle génération" ou propose encore de "décorer les portes" avec les élèves.
Une étude équivalente avait été menée en 2008 sur les sanitaires des écoles primaires. Elle avait révélé que près de la moitié des élèves de CM1 et CM2 se plaignaient de maux de ventre parce qu'ils ne voulaient pas aller aux toilettes de leur école en raison de leur manque d'hygiène ou d'intimité.
Par ailleurs, le rapport souligne les lacunes des établissements en matière de sécurité incendie. 7% des collèges et lycées n'effectuent aucun exercice d'évacuation.
Le rapport conclut que "le 'problème des toilettes' n'est pas une fatalité. S'en saisir ne doit pas être tabou, vu les conséquences induites sur la santé et le bien-être." Ainsi, l'Observatoire propose une liste de préconisations comme la mise en place de sols antidérapants, de "plafonds nettoyables et non utilisables comme cachette", de "distributeurs de papier-toilette nouvelle génération" ou propose encore de "décorer les portes" avec les élèves.
Une étude équivalente avait été menée en 2008 sur les sanitaires des écoles primaires. Elle avait révélé que près de la moitié des élèves de CM1 et CM2 se plaignaient de maux de ventre parce qu'ils ne voulaient pas aller aux toilettes de leur école en raison de leur manque d'hygiène ou d'intimité.
Par ailleurs, le rapport souligne les lacunes des établissements en matière de sécurité incendie. 7% des collèges et lycées n'effectuent aucun exercice d'évacuation.
Enquête menée du 27 mai au 15 juillet 2013. Questionnaire envoyé à 16.000 établissements du second degré, publics, privés sous contrat. 1739 réponses soit 11% des établissements.
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