lundi 12 décembre 2016

Toulouse : une nounou violente piégée par la caméra des parents, cachée sous le sapin

C'est une mini-caméra, cachée dans le sapin de la maison familiale, qui va tout déclencher. Sur les images visionnées, le 5 décembre, à Toulouse, par le père d'une petite fille de 2 ans gardée par sa nounou, où y voit cette dernière tirer les cheveux de l'enfant et lui enfoncer violemment une cuillère dans la bouche pour lui faire avaler les aliments. Les doutes que nourrit ce père de famille sur les agissements de la nounou, deviennent désormais d'affreuses certitudes. Le lendemain, le 6 décembre, les parents de la petite fille déposent plainte au commissariat contre l'assistante maternelle de 49 ans, non agréée et recrutée sur internet, via un site de garde d'enfants à domicile. Depuis jeudi soir, cette femme au casier vierge est mise en examen pour «violences sur mineur de 15 ans» et écrouée. «Cette femme vivait une phase de stress aiguë avec des problèmes personnels à gérer qui semblaient s'accumuler», explique son avocat, Me Raynaud de Lage.

Traces au visage

En mai dernier, des premiers soupçons de violence sont apparus. L'enfant présentait des blessures au visage et une perte de cheveux. Elle est transférée dans un service hospitalier. Le rapport des médecins avait conclu à un traumatisme crânien. «Une simple chute dans l'escalier», prétendait la nounou.
Interpellée le 6 décembre par les policiers de la sûreté départementale, l'assistante maternelle aurait reconnu une partie des faits. Elle aurait indiqué avoir tiré les cheveux de la petite fille en la traînant au sol par le bras, dans les escaliers, alors qu'elle pleurait. Elle aurait également reconnu avoir giflé à plusieurs reprises l'enfant qui avait chuté de sa chaise. Début décembre, des traces sur le visage de la petite fille sèment à nouveau le doute dans l'esprit des parents. La nounou explique que l'enfant s'est cognée. Quatre jours plus tard, le père décide de placer une mini-caméra sous le sapin de la maison. C'est en visionnant les images qu'il constate avec effroi les violences subies par sa fille. Recrutée depuis plusieurs mois, l'assistante maternelle qui avait visiblement perdu toute patience, avait déposé sa candidature sur un site internet de garde d'enfants. Elle s'occupait également de personnes âgées depuis un certain temps. Une information judiciaire a été ouverte pour déterminer l'existence d'éventuelles autres victimes.

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